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Jan 9, 2017

[Espagne] L'écriture ou la vie.


La quatrième de couverture.
Déporté à Buchenwald, Jorge Semprun est libéré par les troupes de Patton, le 11 avril 1945.
L'étudiant du lycée Henri-IV, le lauréat du concours général de philosophie, le jeune poète qui connaît déjà tous les intellectuels parisiens découvre à Buchenwald ce qui n'est pas donné à ceux qui n'ont pas connu les camps : vivre sa mort. Un temps, il va croire qu'on peut exorciser la mort par l'écriture. Mais écrire renvoie à la mort. Pour s'arracher à ce cercle vicieux, il sera aidé par une femme, bien sûr, et peut-être par un objet très prosaïque : le parapluie de Bakouine, conservé à Locarno. Dans ce tourbillon de la mémoire, mille scènes, mille histoires rendent ce livre sur la mort extrêmement vivant.
Semprun aurait pu se contenter d'écrire des souvenirs, ou un document. Mais il a composé une œuvre d'art, où l'on n'oublie jamais que Weimar, la petite ville de Goethe, n'est qu'à quelques pas de Buchewald.

Avis.
Dans ce livre, on découvre l'expérience de Jorge Semprun lors de sa détention à Buchenwald. Il va y décrire tout ce dont il se souvient : le camp, ses compagnons, la mort, la faim, etc.
Ici, l'histoire n'est pas « passive », on a l'impression que les prisonniers (qui pour la plupart sont des prisonniers politiques) sont toujours en activité. Comme Buchenwald n'est pas loin de Weimar, on ressent beaucoup la présence de Goethe ainsi que celle de Primo Levy, qui est mort un an avant que L'écriture ou la vie ne soit fini (cette dernière a totalement ébranler Jorge Semprun).

J'ai apprécié cette œuvre mais pour autant l'avoir adoré : c'est tout de même un livre à connaître de par le problème qu'il pose dans le titre et qui est expliqué dans le récit.

Jorge Semprun / Folio / Folio / 1996 / 396 pages.

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