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Jan 23, 2017

[Russie] Souvenirs de la maison des morts.


La quatrième de couverture.
La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de « service militaire ». Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevski est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinski, des grands procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de contrition et d'aveu. Comme l'écrit Claude Roy, « la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du « châtiment » sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut-être qu'aucune peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. ».

Avis.
J'avais quelques a priori avant cette lecture mais ils se sont très vite estompés.

L'histoire est très bien écrite, elle nous plonge bien dans l'univers et l'enfer de l'auteur : il nous décrit comment se passait la vie au bagne pour tous les « types » de personnes qui s'y retrouvent. On ne retrouve jamais dans ce récit aucune émotion très positive : c'est assez froid, distant, grave, Dostoïevski ne se plaint pas de ce qui lui arrive. On remarque également (c'est une chose que l'on va retrouver dans l'ensemble de son œuvre) qu'il effectue une sorte de recherche pour connaître l'humain.

Malgré le fait qu'il y ait quelques longueurs, c'est un livre qui m'a plus ou moins plu.

Dostoïevski / Folio / Folio / 1994 / 443 pages.

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